La récipiendaire du prix d’excellence Tom-Fairley 2009 vise la préservation culturelle d’un peuple de vieille souche

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Toronto, le 4 juin 2010—L’Association canadienne des réviseurs est ravie d’annoncer le Prix d’excellence Tom-Fairley 2009 en révision professionnelle. La récipiendaire est Mary Lou Roy, directrice de la production aux University of Alberta Press (Presses de l’Université d’Alberta) à Edmonton, en Alberta, pour le rôle qu’elle a joué dans la publication de People of the Lakes: Stories of Our Van Tat Gwich’in Elders/Googwandak Nakhwach’ànjòo Van Tat Gwich’in, écrit par Shirleen Smith et la Première nation des Gwitchin.

Madame Roy a reçu la bourse de 2 000 $ rattachée à cette récompense lors du banquet annuel de l’association, qui avait lieu le 29 mai dernier, à Montréal.

Couverture de People of the Lakes: Stories of Our Van Tat Gwich'in Elders/Googwandak Nakhwach'ànjòo Van Tat Gwich'in. University of Alberta Press, 2009.

Il aura fallu à Mme Roy, et à toute son équipe de rédaction, plus d’un an à accoucher de ce livre complexe. Elle a travaillé à la coordination et à l’intégration des efforts d’un groupe très vaste, composé de membres travaillant tant en entreprise qu’à la pige.

Cette équipe de rédaction a dû affronter de multiples défis, le premier étant le grand format du livre de 465 pages. Le dialecte Gwich’in, qui s’écrit en employant de nombreuses apostrophes indiquant les coups de glotte (sons produits par une occlusion dans le larynx), comprend également une lettre que l’on ne retrouve pas dans l’alphabet français. Ce dialecte, dont l’orthographe accentuée et complexe représentait un défi de taille pour l’équipe de révision et de correction d’épreuves, était employé partout dans le livre. Et pour complexifier encore plus l’exercice, l’orthographe du dialecte Gwich’in a été modifiée au cours de la dernière décennie. Il a donc fallu normaliser les épellations en accommodant les deux systèmes d’écriture. En outre, l’intégration des composantes académiques et culturelles du livre représentait également un défi d’importance. La composante la plus savante d’entre toutes ciblait l’histoire du peuple Van Tat Gwich’in, dont la langue et la tradition orale sont en danger d’extinction. Le reste du livre portait sur des histoires rassemblées au cours de plusieurs décennies et racontées par des aînés, que l’on a enregistrées puis transcrites. La plupart ont été traduites vers l’anglais. Madame Roy a surmonté le défi d’assembler les deux portions du texte sans que rien n’y paraisse, en maintenant les conventions scientifiques tout en assurant une accessibilité générale. Dans l’ensemble, la révision demandait un degré élevé de sensibilisation à la culture et impliquait des consultations approfondies avec les auteurs, Shirleen Smith en particulier, qui a joué le précieux rôle de canal de communication avec les membres de la collectivité de Van Tat Gwich’in à Old Crow, au Yukon.

La collectivité d’Old Crow compte une population d’environ 300 habitants. Elle est située au cœur des terres ancestrales Van Tat Gwich’in, dont la présence dans la région remonte à des millénaires. Durant tout le processus de révision, l’objectif premier de Mme Roy était de rendre hommage aux aînés de cette collectivité en faisant connaître avec intégrité et précision les histoires de leur tradition orale.

Quoiqu’elle ait travaillé avec les mots toute sa vie, en faisant de la révision et de la correction d’épreuves, Mary-Lou Roy n’a commencé la révision professionnelle que lorsqu’elle s’est jointe aux presses de l’Université de l’Alberta, à la fin de 2007. Elle se considère généraliste, tant sur le plan du domaine travaillé, que sur celui de la rédaction. « La révision est un art invisible qui ne se démarque pas, dit-elle. Une révision bien faite ne devrait pas ressortir du lot. » Son conseil aux débutants? « Laissez-vous aller au plaisir de la lecture, nourrissez votre curiosité intellectuelle, recherchez un moniteur, posez toutes vos questions, tissez des liens avec les auteurs de vos projets, faites confiance à votre instinct et, malgré ce que les autres en disent, il est tout à fait normal de tout prendre au sérieux. »

De tous les projets sur lesquels elle a travaillé, Mme Roy est d’avis que l’ouvrage intitulé People of the Lakes est le plus gratifiant. « Les presses de l’Université de l’Alberta ont pour tradition de donner vie à des livres qu’ils jugent importants, souligne-t-elle. Nous avons travaillé très fort pour donner au peuple des Gwich’in un petit bijou de livre. J’espère qu’ils sont aussi fiers de ce livre que nous le sommes. »

Les deux autres candidats sélectionnés pour l’excellence de leur travail étaient Mary Reeve de Toronto, en Ontario, pour l’ouvrage Math Focus 3 Student Book and In-class Activity Book, des auteures Marian Small (auteure en chef) et Lenee Fyfe (Nelson Canada), ainsi que Donald Ward de Saskatoon, en Saskatchewan, pour la biographie Negotiating the Numbered Treaties: An Intellectual and Political Biography of Alexander Morris rédigée par Robert J. Talbot (Purich Publishing Ltd.).

Les juges de l’édition 2009 du prix d’excellence Tom-Fairley étaient Heather Ebbs d’Ottawa (Prix Tom-Fairley 1986), Melva McLean de Vancouver (Prix Tom-Fairley 2008) et Bruce Porter de Saint-Jean (Terre-Neuve).

Lancé en 1983, puis remis annuellement par l’Association canadienne des réviseurs (ACR), le prix d’excellence Tom-Fairley reconnaît la contribution souvent invisible qu’apporte un réviseur à une communication écrite. La bourse de 2 000 $ qui y est assortie est rendue possible grâce à des subventions de l’ACR et de plusieurs éditeurs tels HarperCollins, Random House of Canada, Breakwater Books, Orca Book Publishers, UBC Press, Madison, the C.D. Howe Institute, New Society Publishers et University of Calgary Press. 

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Au sujet de Réviseurs Canada

Il est possible d’obtenir d’autres renseignements sur le prix d’excellence Tom-Fairley en consultant le site Web de Réviseurs Canada.

Réviseurs Canada a vu le jour en 1979, sous le nom de Freelance Editors’ Association of Canada (FEAC) pour la promotion et le maintien de normes rigoureuses en révision. En 1994, elle devenait l’Association canadienne des réviseurs/Editors’ Association of Canada, de manière à servir tant les réviseurs en entreprise que les réviseurs pigistes. Seule association nationale du domaine de la révision au pays, Réviseurs Canada rassemble 1 300 membres et affiliés, pigistes et salariés, qui œuvrent dans les secteurs commercial, technique, gouvernemental, universitaire, associatif et de l’édition. Les programmes et services de l’association comprennent la certification (révision en langue anglaise), un congrès annuel, des séminaires, des webinaires et des occasions de réseautage avec d’autres associations. Réviseurs Canada compte quatre sections régionales, soit Colombie-Britannique, Toronto, Ottawa-Gatineau et Québec, de même que des ramifications, soit Canada Atlantique, Barrie, Calgary, Edmonton, Hamilton-Halton, Kingston, Kitchener-Waterloo-Guelph et Manitoba.

www.reviseurs.ca

Personne-ressource pour les médias

Michelle Ou (elle/she)
Gestionnaire principale des communications
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