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Toronto, le 24 juin 2022 – L’Association canadienne des réviseurs (Réviseurs Canada) a annoncé que Madison Taylor de Vancouver, en Colombie-Britannique, a remporté la bourse d’études Claudette-Upton 2022.
La lecture et la révision ont toujours fait partie de la vie de Taylor. « La révision illumine mon cerveau comme rien d’autre, a-t-elle dit. Je me l’imagine comme ces jouets Lite-Brite qui étaient à la mode quand j’étais enfant. Chaque faute de virgule, chaque coquille et chaque erreur de formatage que je relève et corrige ajoutent une autre cheville néon au tableau jusqu’à ce que tout baigne dans la couleur. »
Cette passion pour la langue a fait son chemin dans la vie de Taylor sous de favorables auspices, d’un emploi d’étudiante dans une librairie indépendante jusqu’à un appel téléphonique. « Une amie m’a appelée à l’improviste, il y a trois ans, pour me dire qu’elle démarrait une entreprise d’édition et qu’elle aimerait que je sois sa réviseure, a-t-elle raconté. Cette entreprise est devenue Party Trick Press,
une petite maison d’édition numérique dirigée par des femmes qui met la barre encore plus haut pour ce qui est de l’inclusion et de l’accessibilité dans ce domaine. Nous avons publié 11 livres électroniques au cours des deux dernières années, dont tous les prix sont fixés selon un modèle à échelle mobile. Nous nous efforçons de faire entendre la voix des femmes, des personnes non binaires et des écrivaines et écrivains qui proviennent de communautés opprimées et marginalisées systématiquement. Je suis immensément fière et émue de faire partie de l’équipe de Party Trick. »
Comment pourrait-on intégrer la gentillesse dans une carrière de révision?
En réponse à la question de la dissertation de cette année pour la bourse, Taylor s’est inspirée du pouvoir du langage et de son expérience comme porte-voix des personnes marginalisées. « Le geste de bonté le plus simple qu’un réviseur peut poser consiste à veiller à ce que l’auteur ne se sente pas seulement à l’aise, mais soit aussi galvanisé par le processus consistant à communiquer et à recevoir des commentaires sur ses écrits. Pour moi, il s’agit du strict minimum, d’une exigence de base pour entreprendre une carrière enrichissante en révision linguistique, a-t-elle écrit. Toutefois, les réviseurs vraiment remarquables reconnaissent que la révision linguistique est un acte radical qui a le pouvoir de modifier la façon dont des centaines, voire parfois des millions, de lecteurs voient un sujet, une personne ou un groupe de gens. »
« Ils comprennent que le langage peut être à la fois une force destructrice et guérissante, et la responsabilité leur incombe de nourrir ce côté guérisseur – de choisir la bonté – autant que possible. Façonner un livre, un poème, un essai ou une œuvre écrite qui aide les lecteurs à explorer leur soi authentique, qui ouvre grand leur cœur et leur esprit est la chose la plus noble que peut faire un réviseur. »
Le comité de sélection pour la bourse d’études Claudette-Upton 2022 a félicité Taylor pour son engagement comme réviseure et porte-voix des personnes marginalisées. Cet engagement a également impressionné ses professeurs. « La passion [de Taylor] pour l’expression de l’inclusivité à l’écrit, pour le travail avec les écrivaines et écrivains marginalisés ainsi que pour l’amplification de leur voix est l’élément moteur de sa carrière en révision », a déclaré l’un de ses formateurs à l’Université Simon-Fraser où Taylor poursuit des études au certificat en révision.
« Le langage ne décrit pas seulement la réalité, il la crée, a indiqué Taylor. Quiconque travaillant avec les mots assume l’énorme responsabilité de s’assurer que la réalité qu’il crée est sûre, inclusive et juste. »
Comme la plupart des réviseurs, Taylor consacre beaucoup de ses temps libres au monde des mots. « Toutefois, je peux dire que lorsque je ne lis pas ou je ne révise pas, je rêve d’ouvrir une librairie hybride-sandwicherie-piste de patinage à roulettes », a-t-elle confié.
« J’ai travaillé dans une librairie indépendante pendant quelques années à l’université et je crois que les libraires sont les meilleures personnes (et les plus étranges, quoique les deux vont souvent ensemble). J’ai appris toute seule à faire du patin à roulettes dans des stationnements déserts dès les premiers jours de la pandémie et c’est devenu une sorte de thérapie chaotique et maladroite pour moi. Les sandwichs se passent d’explications. Je ne sais pas encore comment imbriquer ces trois éléments, mais j’ai hâte de le découvrir! »
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Cette année, le comité de sélection pour la bourse d’études Claudette-Upton se composait de trois réviseurs canadiens chevronnés.
Letitia Henville révise des textes universitaires à la pige à shortishard.ca et elle prodigue des conseils sous la rubrique Ask Dr. Editor, publiée mensuellement à universityaffairs.ca. Elle vit et travaille sur le territoire non cédé des nations Səl̓ílwətaʔ et xʷməθkʷəy̓əm à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Lenore Hietkamp travaille comme réviseure depuis 2002 et se spécialise dans les arts et l’histoire architecturale. Elle peint également des portraits de personnes et d’animaux. Elle est membre de Réviseurs Canada depuis 2007.
David Johansen vit dans le secteur de l’Ouest de l’île de Montréal et travaille à la pige comme réviseur depuis la fin des années 1970 alors qu’il mettait au point un appareil commercial pour le traitement de texte. Lorsqu’il ne fait pas de révision, il aime chanter avec le Lakeshore Light Opera et regarder la ligue de football (c.-à-d. de soccer) Premier League.
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Réviseurs Canada en bref
Remise annuellement, la bouse d’études Claudette-Upton est une bourse offerte à l’échelle nationale qui reconnaît les talents d’un réviseur ou d’une réviseure de la relève. Ce prix a été nommé en mémoire d’une réviseure de grand talent, Claudette Reed Upton-Keeley. Cette amoureuse de la langue de Shakespeare s’est impliquée activement dans de nombreuses œuvres visant la sauvegarde de l’environnement et la justice sociale tout au long de sa vie. Son merveilleux sens de l’humour et son esprit aiguisé restent gravés dans les mémoires.
Il est possible d’obtenir d’autres renseignements sur la bourse d’études Claudette-Upton en consultant le site Web de Réviseurs Canada.
Réviseurs Canada a vu le jour en 1979, sous le nom de Freelance Editors’ Association of Canada (FEAC) pour la promotion et le maintien de normes rigoureuses en révision. En 1994, elle devenait l’Association canadienne des réviseurs/Editors’ Association of Canada, de manière à servir tant les réviseurs en entreprise que les réviseurs pigistes. Seule association nationale du domaine de la révision au pays, Réviseurs Canada rassemble 1 300 membres et affiliés, pigistes et salariés, qui œuvrent dans les secteurs commercial, technique, gouvernemental, universitaire, associatif et de l’édition. Les programmes et services de l’association comprennent la certification (révision en langue anglaise), un congrès annuel, des séminaires, des webinaires et des occasions de réseautage avec d’autres associations. Réviseurs Canada compte quatre sections régionales, soit Colombie-Britannique, Toronto, Ottawa-Gatineau et Québec, de même que des ramifications, soit Canada Atlantique, Barrie, Calgary, Edmonton, Hamilton-Halton, Kingston, Kitchener-Waterloo-Guelph et Manitoba.
Personne-ressource pour les médias
Michelle Ou (elle/she)
Gestionnaire principale des communications
Réviseurs Canada
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